Obras de Antonio Cravo

António Cravo 

Né en 1935 dans le Nord-est du Portugal (Salselas-Macedo de Cavaleiro), António Cravo a enseigné l'histoire à Lisbonne, puis à partir de 1975, à Paris. Il a milité pour l'enseignement du portugais au sein du mouvement associatif, comme président d'une association et comme vice-président d'une autre dans le cadre d'ateliers de théâtre et de poésie. 

Il a publié des ouvrages en poésie, plusieurs articles sur la vie de la communauté portugaise et d'autres travaux tel que L'enfant immigré entre deux écoles et Petite anthologie du théâtre portugais en France (1960-1994). Depuis 1990, António Cravo est membre de l'Internationale des Arts et Lettres de France. 

Portugais en France et leur mouvement associatif (1901-1986) (Les) 
par António Cravo 

( Livre )
Harmattan (L')
Collection Migrations et changements 
2000, 207 p., 18.3 euros

ISBN : 2738432441 


Au-delà du cercle familial, c'est dans leur vie associative que les travailleurs immigrés peuvent vraiment se constituer en tant qu'ethnie, affirmer leur identité à l'intérieur de la nation d'accueil et maintenir leurs liens avec le pays d'origine.

 « Cette œuvre est le fruit de l'observation d'un Portugais immigré en France depuis une vingtaine d'années qui a partagé la vie quotidienne de ses compatriotes. Le mérite et l'intérêt de l'ouvrage d'António Cravo c'est d'avoir voulu donner de l'immigration portugaise en France une compréhension qui soit à la fois intérieure et scientifique. À cette originalité de méthode 'adjoint une originalité de sujet : la vie associative. Ce sujet est d'une importance capitale : au-delà du cercle familial, c'est dans leur vie associative que les travailleurs immigrés peuvent vraiment se constituer en tant qu'ethnie, affirmer leur identité à l'intérieur de la nation d'accueil et maintenir leurs liens avec la patrie portugaise. Pour avoir suivi de près la préparation de cet ouvrage pour l'obtention du diplôme de l'École des hautes études en sciences sociales, je puis témoigner du très grand sérieux avec lequel António Cravo a réalisé son projet et de la grande finesse d'analyse en ce qui concerne la vie et les transformations du mouvement associatif des Portugais en France. » (Maxime Haubert, quatrième de couverture)

« Les Portugais ont tendance à vivre entre eux, grâce au développement de leurs propres réseaux, qu'ils soient associatifs, religieux, familiaux ou professionnels. En France, il existe 800 associations portugaises : il s'agit du premier réseau associatif étranger. À cela s'ajoute un grand esprit d'entraide et de solidarité. "Les Portugais ont ainsi créé les conditions de reproduction de leur identité sur le territoire français", assure Albano Cordeiro. Ce réseau associatif très dense, qui organise notamment des loisirs collectifs, séduit aussi les jeunes - lesquels sont ainsi "maintenus", depuis l'enfance, dans un bain culturel portugais. "Il nous a été difficile d'échapper au club de football ou au groupe folklorique quand nous étions jeunes, s'amuse Hermano Sanches Ruivo, président d'une importante association de "lusodescendants", baptisée Cap Magellan. 

À Paris et en région parisienne, il existe ainsi plus de 300 groupes de folklore composés pour l'essentiel de jeunes Portugais ou d'origine portugaise. Le responsable associatif y recense également cinq discothèques, qui proposent aux "clubbers" musique techno et... musique portugaise traditionnelle ! Pour Hermano Sanches Ruivo, il ne fait pas de doute qu'il existe bel et bien une identité "tos" ("portos" veut dire Portugais en langage familier), comme il existe une identité "black" ou une identité "beur".

Cette identité forte est véhiculée par toute une palette de médias portugais, qui bénéficient  'une aura manifeste chez les jeunes "lusodescendants". "Longtemps, les Portugais ont eu honte des clichés qui collaient à la peau de leur communauté : à savoir celle de femmes de ménage, de concierges ou de carreleurs, explique Sanches Amilcar, directeur commercial de la radio Alpha, seule radio lusophone de Paris. Puis les jeunes Portugais ont commencé à découvrir qu'ils avaient une culture. Aujourd'hui, certains se mobilisent par exemple pour que la musique portugaise soit mieux connue en France." On constate, de fait, un très fort attachement des jeunes de la deuxième génération au pays d'origine. La preuve ? Le nombre de plus en plus élevé de ces jeunes qui cherchent à partir au Portugal pour y effectuer un stage ou une première expérience professionnelle. "À la question de leurs origines, même ceux qui sont nés en France évoquent Porto, Lisbonne, etc., raconte Hermano Sanche Ruivo. Ils se sont approprié l'origine des parents. De plus en plus, nous nous voyons comme franco-portugais, même si nous avions pris la nationalité française." » (extrait d'un article de Solenn de Royer, La Croix, 6 avril 2002)

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